Chaque mouvement du wagon faisaient balancé mon corps las. Mon regard fixé la vitre. Le son de l'accordeon m'emmena dans un autre monde.
A l'extérieur, des gares défilaient, des tas de personnes passèrent sous mes yeux. Et j'étais là, seule, au milieu de toutes ces vies, de toutes ces âmes, et je ne pensais qu'à rentrer auprès des miens. Car le manque d'un amour, ne pouvait être quelque peu soigner par l'amour de mes proches. Et j'étais là, seule au milieu de tous ces regards mausades, de tous ces visages décomposés. Qu'ils avaient l'air triste, tous, et le son de m'accordeon augmentait cette ambiance funestre. Je me demandais qui ils étaient, ce qu'ils faisaient, s'ils avaient des enfants, quel était leur âge, et ce qu'ils avaient pû vivre... Et j'étais là, seule, au milieu de laideur urbaine, et de toutes leurs envies, leurs peurs, leur passé, leur avenir, leur frustration, leur fatigue, leurs joies, leurs peines... Et là, un sourire se dessina sur mon visage. J'étais là plus heureuse de tout ce wagon, et sûrement de tous le train. Ma vie est un vrai délice, une vraie douceur.